1 an, 2 mois et 27 jours plus tard…

Ça aurait fait plus longtemps que cela et je n’aurais pas été surpris. Une très longue pause où j’ai pu faire plein d’autres choses. Par exemple:

Réparer une table tournante Oracle, et dépenser sa valeur en vinyles depuis.

Savoir que j’ai peur de grimper et que mon prochain véritable défi sera de justement, apprivoiser ma peur des hauteurs (je sais que je peux,; je dois juste me le prouver). Haha.

J’ai couru plus de 2000km avec ma dernière paire de FiveFingers KSO. Autant de satisfaction que de regrets. Regrets: beaucoup de blessures (os cassés, tendon d’Achille surexploités, fatigues ligamentaires, cartilage de la cheville usés). Satisfaction: c’est le fun! C’est de l’agilité pure!

Ai lu quelques bons romans, incluant Gregory Benford: The Berlin Project. Un roman fascinant qui reprends l’histoire de la découverte et la création de la bombe nucléaire à partir du moment ou une méthode différente de créer l’uranium 235  permet de devancer son usage sur Berlin. Les protagonistes sont réels, et sont liés à la vie personnelle de l’auteur. À lire avec « The making of the atomic bomb » the Richard Rhodes, prix Pulitzer.

J’ai fait du pain, du jardinage, un peu de vélo, marché beaucoup et un peu de course à pied.

Mais pas d’entrainement. Aucune compétition en vue. Je n’en voulais plus.

La semaine dernière, j’ai ré-enfilé mes La Sportiva Helios de première génération. J’en avais acheté 2 paires parce que je les adore. Rarement ai-je eu autant de confort et d’aise à courir avec elles. Le passage des FiveFingers vers les Helios m’a fait réalisé par contre que les Helios ne sont pas si minimalistes que ça. Il y a clairement une inclinaison et un peu de rembourrage (mais vraiment pas autant que les Helios SR). Pour les Fivefingers, n’en parlons pas: rembourrage d’environ 1ou 2 mm.

Ça a pratiquement été une révélation. Avec le retour au Helios, j’ai perdu de l’agilité et du contact avec le sol (les Helios sont conçue pour le sentier) mais il y a eu là un effet de comfort indéniable. En fait, courir redevenait plus agréable.

Ça m’a fait réfléchir pas mal sans que je prennes toutefois une décision. Jusqu’à hier…

Alors je fais ma traversée du fleuve comme d’habitude, par le pont avec pour plan de m’acheter quelques disques. Mais voilà t’y pas que de l’autre côté, je me dirige vers La Cordée pour y acheter des Merrell, sur un coup de tête. Y avait celles que je voulais. Continué vers Atmosphères et elles étaient là, comme si elles m’attendaient.

Les ai cueillies, essayées, puis suis parti avec, un peu moins d’argent en poche.

Petit rodage aujourd’hui avec et me voilà à rêver d’ultra…

V0 et pieds nus au crépuscule

Avant-hier, j’ai réussi ma première escalade de bloc en intérieur. Niveau « v0 » (Vé-zéro).

Ce n’est pas une vitesse nulle relative à un point fixe de l’espace-temps; c’est certainement un point de départ qui me confronte à ma crainte des hauteurs. Les petites prises jaunes que j’agrippent avec une certaine appréhension restent mes meilleures chances d’arriver au sommet.

Avec cela, je combine les efforts et les environnements; je pars tôt le matin en vélo pour me rendre à l’escalade. Puis, je repars à la maison par le même véhicule.

Puis je repars courir un 10 ou 12 km en chaussons minimalistes pour aller prendre une bière. Après la bière, je repars pieds nus pour un 5 ou 8km.

Pas demain. Ma dernière course pied nus m’a montrer une limite nouvelle; l’usure de la plante des pieds. Habituellement, je peux courir la distance séparant Berri/Ste-Catherine et le Vieux Longueuil avec quelques éraflures aux orteils. Hier, c’est la plante du pied gauche qui a érodé. Première fois que ça m’arrive. Pourtant couru sur du verre coupé (pied droit) sans aucune trace de blessure lors de la même course. Là c’est un beau pouce carré que j’ai du traiter.

J’ai utilisé la même technique de soin que pour les doigts en escalade; ciseau pour couper la peau arrachée, nettoyage de la plaie avec un bon désinfectant puis application d’un onguent antibiotique avec pansement. Ce soir, je peux marcher dessus. Demain, peut-être pourrai-je courir avant d’escalader?

Kakuma

Je vais courir le marathon de Montréal pour une bonne cause: le financement de l’école secondaire pour jeunes filles Morneau Shepell. Cette école est située dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, et est le fruit d’une collaboration avec le Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNCHR). Morneau Shepell, entreprise canadienne, s’est engagée à financer les activités d’enseignement de cette école jusqu’en 2020. Nous espérons ainsi accroître la population d’élèves progressivement à chaque année.

360 élèves devraient bénéficier de l’enseignement en 2017 mais aussi de la vie scolaire de cette école. Déjà 340 y reçoivent des cours visant à éduquer les filles qui deviendront demain des femmes mieux outillées à prendre le leadership du développement de ce pays. L’endroit est sécuritaire et propre à leur épanouissement.

En 2013, 550 personnes du camp y suivaient des cours en informatique, mathématiques, et en physique en plus du curriculum régulier pour les élèves. Déjà, certains se sont vu offrir des emplois.

Je vous invite à encourager et soutenir cette initiative, par l’entremise de ma page de financement:

http://www.kakumamarathon2016.myevent.com/participant/367635

Merci de votre soutien!

… et on se revoit au marathon de Montréal, peut-être?

Rien à dire pour le moment

Le fait est que beaucoup de choses se sont produites au cours des derniers mois.  J’ai bien peu à partager, ou plutôt devrais-je dire que je n’ai pas le goût de partager quoi que ce soit.

J’ai couru, fait du vélo, ai été hospitalisé 36 heures avec incapacité de marcher, perdu 12 livres en 8 heures, donné deux conférences, et me suis embarqué pour le marathon de Montréal afin d’amasser des fonds pour une oeuvre de charité.

En fait, j’essaye de sortir d’un trou noir ou je me suis enfoui durant les fêtes. Je vois de la lumière, mais je ne me suis pas sorti de l’obscurité.

Toutefois, je vais bien.

Mais je ne promet pas de reprendre ce blog; je le laisse ouvert, au cas ou.

 

Cedi dit,  je vous suggère deux excellents documentaires:

  1. Valley Uprising (sur Netflix), à propos de l’histoire de l’escalade au Yosemite.
  2. The Summit (aussi sur Netflix), à propos de cet accident au Karakoram K2, il y a quelques années

 

Droit, droit devant…

« Droit, droit devant 

Mes yeux cherchent la lune 

Je marche pour changer le temps 

Pour m’effacer dans la brume »

– Gaëlle Tavernier/Marie-Pierre Arthur

En ce jour, alors que l’on nous annonçait un déluge sans précédant pour un mois de janvier…   j’ai couru, avec le coeur dans la bonne rainure. J’ai chaussé mes gants de pieds, et me suis lancé lentement, droit, droit devant.

Mes pieds se sont enchâssés dans le sol boueux de la piste cyclable de la vieille ville, d’abord, pour ensuite marteler doucement, tels les marteaux d’un piano, les trottoirs humides, alors que le ciel s’assombrissait.

Comme à mon habitude l’hiver, j’ai fait du portage par métro, puis suis reparti à travers le parc Jean Drapeau, plongeant mes pieds gantés dans la neige à demi granuleuse, molle et froide. Certains passages, coulants, glacèrent mes pieds, qui resteront ainsi mouillés pour les 2 heures suivantes.

Sur le pont de la Concorde, la piste noire s’offrait telle une déchirure dans l’hiver, mais ô combien traitresse, avec ses glaces translucides et ruisselantes. L’avenir aurait son lot de dangers! Je me voyais les pieds bleuis et enflés, avec des ecchymoses aux genoux et aux hanches, les coudes éraflés.

Il n’en fut rien.

La course, lente, fut des plus agréables, tel le cours argenté et puissant d’un fleuve se lovant vers l’horizon, un magma froid de mercure, ancien comme le Temps.

Mes pensées s’en furent avec l’onde de pluie, m’enrobant dans cette caverne en moi, la musique comme le chant des feuilles au vent. L’air était bon. Cette méditation me permis de n’a peu près rien ressentir, mes douleurs me rappelant à la vie, de temps à autre.

Il ne manqua que la brume, le soleil faisant mentir les augures climatologistes, lacérant le ciel nacré d’un bleu éclatant, comme on en voit dans les rêves, alors que la nuit nous a emporté.

Sans bonheur ou tristesse, néanmoins rassasié, je réintégrai le monde réel, et m’enfoui dans l’eau chaude d’un bain ou je noyai la solitude restante.

Pause, ressuscite

« La vie est un processus rectiligne » – Pennac, La petite marchande de prose

Le destin, c’est ce qui s’en vient. Pourtant, le temps s’écoule comme un magma attiédi mais visqueux de ces agrégats d’événements aussi liés les uns aux autres que reconnaissables en eux-mêmes.  Un horizon continuellement en redéfinition, en achèvement perpétuel; Sysiphe, tout à la fois condamné et invaincu.

Un pas devant l’autre, semelles écrasées sous les tressaillements des muscles secoués des efforts à maintenir une efficacité qui se veut aussi gracieuse qu’économe, s’enchainent les déséquilibres vers le devant. Ce mariage entre la plante de mes pieds et ces routes empruntées quotidiennement fait sa marque; le minimalisme quasi-extrême métamorphose mon corps. Je m’attendri et m’affermi, alors que ma démarche est plus relâchée, détendue. J’évite les gravillons et autres cailloux, par des déhanchements aux sinuosités discrètes, tentant d’imiter l’eau du ruisseau chevauchant de bien plus gros écueils, me voyant un jour chevaucher vallons et montagnes. Il y a loin tout de même, de la coupe des cols et sommets, aux lèvres de l’accomplissement… Le lancé de mes orteils vers une étendue de petits écueils échappés au hasard sur ce ruban qu’est ma route projette un corps plus ou moins conscient, absorbé dans une torpeur qui n’est en rien d’innocente.

Je m’imagine naïvement « faire » mais reste très humble étant donné l’effort investi. Le coeur n’y est pas. Un peu comme le mille-patte s’interrogeant sur sa démarche, je suis pris au piège de mes réflexions, et profondément enfoui dans mes introspections, j’ai peut-être perdu cette lueur qui parfois me guidait, parfois peut-être, m’aveuglait. Le regard porté vers le passé me montre quelqu’un d’autre que moi, avec une verve et une énergie que je ne connais plus. Je ne sais trop si je suis sorti d’un rêve ou si j’erre au bord d’un cauchemar, un abîme qui me guette, une oubliette anonyme et peuplée d’innombrables oubliés. Je suis entre deux mondes, à demi-caché.

La pensée, véritable geôlier de l’homme?

C’est peut-être l’action qui nous identifie le mieux; le fleuve imagé pour un court instant apparait sans vie, malgré la richesse visuelle qu’il apporte. C’est son mouvement qui l’identifie. Il s’écoule et ainsi se définit-il; un mouvement continuel vers l’avant, une procession cantorienne de gouttes aussi différentes qu’identiques vers un puit qui reste inéluctablement mais néanmoins inaccessible.

Aux prises de l’entropie, le long cours d’eau trahi l’immobilité, rompt avec le statu quo et fuit l’emprise du silence, de l’inertie.

La vie, lorsqu’on s’y arrête, n’est qu’en apparence un processus rectiligne, un long fleuve tranquille.

Monter des gardes-boue sur un vélo; bricolage

Monter des gardes-boue sur un vélo est assez simple. Aujourd’hui, il existe des solution simples et extrêmement faciles à monter mais dont l’efficacité varie. En effet, un bon garde-boue de vélo ne fera pas que bloquer l’eau qui aspergerait le dos du cycliste; idéalement, il empêche l’eau d’asperger le vélo lui-même, notamment, le cadre, le pédalier, et même l’eau qui dégouline de long de la partie intérieure du garde-boue devrait s’écouler le ont de cet accessoire, et non éclabousser par les côtés.

Malheureusement, peu de garde-boue ont cette efficacité, et ceux qui l’ont, sont long à installer. Par contre, une fois montés, ils sont solides et très durables. Et s’ils sont beau en plus, ils constituent une valeur ajoutée au vélo.

Ci-dessous, quelques photos de ma deuxième installation de gardes-boue en aluminium, des Honjos martelés à la main pour des roues de 650b.

Le vélo:

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C’est un Steve Bauer Chinook datant de 1985 environ. C’est un vélo canadien bien fait, solide, mais pas léger. Dans sa configuration actuelle, il pèse près de 23 livres. Mais il est confortable.

Quelques vis et écrous qui me seront utiles:

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Premier perçage du garde-boue avant:

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Pose du boulon qui me permettra de modifier le métal de la jante afin de faciliter son installation:photo 10 photo 11

Joint en liège:photo 12

Installation du garde-boue avant sans le joint de liège:

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Avec le joint de liège:photo 4

Parce que les haubans de l’essieu sont un peu serrés, j’ai à regret, du modifier le garde-boue en le rétrécissant:

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Perçage additionnel pour faciliter la pose sur le cadre avec un boulon-ressort:photo 16

Attache au frein haut:photo 14

Attache au frein, fixation à l’intérieur du garde-boue:photo 13

Pose avec joint en cuir (la rondelle rouge):

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Boulon-ressort posé:photo 19

Vue d’ensemble:photo 20

Parce que les drops arrière, soit l’échancrure au cadre permettant l’installation de la roue arrière, sont horizontaux, un remplacement de la roue devient plus complexe en présence du garde-boue. Généralement, lorsque c’est le cas, il faut dégonfler le pneu pour le retirer ou le reposer. La solution: un boulon coulissant au cadre, fixé au garde-boue, avec un ressort qui maintient le garde-boue en place, mais qui sera facilement poussé vers l’avant lors du changement de roue. La solution est bonne, mais moins certain de sa durabilité. Quand même bien fier de ma petite création!

Les photos suivantes montrent l’ajout d’un deuxième joint d’attache en liège, pour améliorer la stabilité du garde-boue avant:

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Une vue d’ensemble des 2 joints d’attache en liège.

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Le résultat final:

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À venir:

Retrait du porte-bagage arrière

Remplacement du pédalier par un René Herse

Achat à venir:

  • Sacoche de guidon RSA
  • Bavettes Gilles Berthoud (ou je me les fabriquerai)
  • Décaleur Gilles Berthoud
  • Phare avant Edelux II et feu arrière Busch & Muller Secula
  • Et autres bidules…

Latence et renouveau

La douleur devenait plus présente, et le pied commençait à enfler fréquemment, au point où la glace ne semblait plus avoir l’efficacité nécessaire. Je suis donc allé voir mon médecin. C’était il y a 2 semaines. Elle m’a envoyé faire des radios, et cela confirmant une fracture de la 2ième métatarse du 2ième orteils du pied gauche, elle m’a envoyé à l’urgence, au cas ou il y aurait un plâtre à faire.

C’est fou de se rendre compte que pendant 2 semaines, on se promène avec une pied cassé, sans vraiment se rendre compte de la fracture…

À l’urgence, après 10 hres d’attente, le médecin m’a annoncé ce que j’attendais; un verdict d’abstention de course à pied de 3 à 4 mois…  Et cela voulais dire un retour très, très progressif à la course à pied. On m’a prescrit une botte de marche, et une visite en orthopédie.

Ceci dit, je m’étais préparé au pire depuis longtemps. Effectivement, je savais qu’un jour j’aurais une blessure majeure, débilitante, et que de façon à éviter les effets dépressifs de la blessure, j’aurais besoin d’une activité ou deux en parallèle. Une façon de ne pas mettre tous mes oeufs dans le même panier. Et aussi favoriser la guérison; c’est nécessaire de garder le corps en sollicitation physique afin qu’il continu son travail de régénération.

Alors j’ai repris le vélo pour me rendre au travail. Pour me donner une chance, j’ai outillé le Steve Bauer, afin d’avoir une roue libre et ne pas sur-solliciter mon pied gauche. Rouler en fixe est peut-être pousser plus que je n’en suis capable. Ça m’a donné l’opportunité de poursuivre mon projet de monter ce vélo-là en randonneuse…

Une randonneuse, c’est une bicyclette de touring, essentiellement pour faire de la longue distance en position assez comfortable. C’est un vélo de route avec un plus long empattement, solide, pouvant transporter du bagage. Un superbe modèle du genre est le René Herse de Jan Heine, de Compass Cycle.

https://janheine.files.wordpress.com/2014/05/herse_outback.jpg

Une bécane superbe, équipée d’un dérailleur Nivex (introuvable aujourd’hui et à un prix à casser les tirelires de toute la ville de Montréal) me sert encore de référence. Moyeu-dynamo à l’avant, phare avant alimenté par la dite dynamo, gardes-boue, porte-bagage avant… Il faut lire son blog sur le cyclisme; très éclairant!

Bon, d’accord, le mien n’aura pas la même superbe, mais quand même… Je vais rouler en 650b x 32!

Le Steve Bauer:

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Alors j’ai roulé 20-25 km par jour, en allant et revenant du travail. J’en ai profité pour faire des intervalles de vitesse sur le pont en grimpant, ou entre deux feux de circulation. Ça m’a fait du bien.

Puis, est arrivé vendredi, avec mon rendez-vous avec l’orthopédiste. D’abord une nouvelle radiographie, afin de voir la différence entre la radio précédente, et l’état actuel de ce pied avili par les circonstances.

Le médecin entre dans son bureau. Un grand bonhomme en veston cravate.  Il me tend la main et me dit:

– Vous êtes coureur?

Je confirme.

– Vous courez beaucoup?

– De 100 à 150 km par semaine, sauf depuis cette blessure.

Il me regarde avec de grands yeux et me demande de l’excuser un moment, me disant qu’il veut me présenter à la Dre Morin, laquelle court elle aussi, mais qu’il pense qu’elle a besoin de voir quelqu’un qui « court vraiment ».

J’étais un peu gêné, si peu habitué par ce genre d’attention…

Toujours est-il que la Dre est venue, on a jasé un peu et elle m’a demandé si je courrais ce dimanche. Elle s’est rattrapée, voyant mon pied, alors que je lui expliquais qu’on m’avais dit que j’en aurais pour 3 ou 4 mois.

Le grand orthopédiste de me regarder.

– Plutôt 3 ou 4 semaines avant de reprendre la course à pied.

Mon coeur a manqué un battement alors que mes pupilles s’ouvraient aussi grandes que mes oreilles.

– Oui, parce que l’os se répare vraiment très bien, alors une reprise très graduelle dans 3 ou 4 semaines devrait faire l’affaire. Il se leva de son siège et me présenta sa main.

– Pas besoin de visite de suivi,

– Et le vélo? Je peux en faire?

– « 0 » restriction pour le vélo.

Il me tendit une prescription de 6 mois de vitamine D, et je l’ai remercié, avec l’impression d’avoir été gracié.

Ce soir-là, j’ai porté mes shorts de course préférées, juste pour être sûr qu’elle me faisaient encore…

Ecueil

Ça s’est passé mercredi. Je chaussais mes FiveFingers KSO et pour une première fois, la sensation à mes pieds était formidable. Je les sentais comme de fins gants de cuirs mince enveloppant talon, plante, et chacun des orteils telle une seconde peau.

Ça allait bien.  Tellement bien que je me suis retenu de courir trop vite, et misai sur une plus longue course en passant par le parc Jean Drapeau, via l’écluse St-Lambert.

Au km 7,  j’ai senti mes orteils du pied gauche semblant s’écarter. J’ai réduit la cadence, et ai marché un peu. Je repris la course lentement, graduellement. Arrivé au CGV, j’ai pris la décision d’arrêter, car j’avais vraiment de la difficulté à toucher le sol avec l’avant-pied gauche…

Apparemment un névrome, à en juger l’enflure sur le coup-de-pied entre le troisième et le quatrième orteil au pied gauche et tant qu’à faire, ajoutons donc une tendinopathie du talon au pied droit.

Donc, 6 semaines de repos de course, ou du moins, pas de reprise avant d’avoir éliminé la douleur (marche lente au plus) et exercices d’étirement variés.

Puis on reprendra la course de zéro; marche course en parts égales, sur courtes durées. C’est la vie.

Est-ce vraiment tout?

Certainement pas: vélo, calesthéniques, etc. seront le moyeu de mon entraînement des 6 prochaines semaines! SKCR Rides Again!